ECOLE DERGNEAU

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ECOLE DERGNEAU

Qualité urbanistique

La proposition reprise dans l’esquisse se veut franche. Cela fait trop longtemps que tous les utilisateurs de l’école subissent la précarité des locaux provisoirs. Le projet se veut être un contre-pied de la situation actuelle. Aujourd’hui, ni les enfants ni les enseignants ne sont fiers de montrer où ils partagent leurs connaissances. Demain, ils seront fiers de pouvoir montrer l’endroit où ils passent le plus clair de leur temps. Un environnement agréable embellit les esprits, les idées, les pensées, le quotidien, les rêves, les projets… C’est par là que commence le plaisir d’apprendre tout comme celui de transmettre.


Le projet s’installe à l’arrière de la maison de village. Il propose une circulation en sens unique distribuant les places de parking des enseignants ainsi que le kiss and ride. La boucle de circulation automobile se termine par un long parking permettant le stationnement lors des événements accueillis dans la maison de village ou dans l’école.

Une large allée en revêtement solide relie l’école à la chaussée de Renaix. Elle permet aux cyclistes et aux piétons de se rendre à l’école sans devoir emprunter les voies de voitures.


L’école est décalée de la maison de village pour être visible depuis la rue et inviter à la curiosité des passants. Deux grandes toitures double pans recouvertes de chaume se projettent à la rencontre des arrivants et créent des espaces couverts. L’un de ces espaces abrite l’accès principal. L’autre espace accueille le préau.


De part et d’autre de cet événement architectural affirmant une identité unique, se déploient deux ailes comprenant les classes.

L’une accueille les maternelles et l’autre les primaires. Au centre, sous l’atrium, on retrouve les fonctions de salle de sport, réfectoire et hall de rassemblement.


Chaque aile se déploie grâce à un long couloir intégralement vitré et habité reprenant les mobiliers de rangements spécifiques à l’enseignement mais aussi les vestiaires de chaque classe. Une interface double est généré par cette colonne vertébrale de fonctions. Ainsi, des rangements sont aussi situés dans les classes, en symétrie de ceux situés dans le couloir de circulation.


Les classes bénéficient d’ouvertures plus contenues pour éviter l’éblouissement et la surchauffe. Ces ouvertures offrent des vues sur le verger et les espaces verts laissés à l’état naturel.


La galerie vitrée de circulation donne accès aux espaces de la classe verte. Illustrés comme des lieux de rassemblement sous des ombrelles tendues qui permettent d’apprendre les plantes ou encore de jouer sur les sentiers sinueux reliant les différentes zones de classe extérieure. Chaque classe a son accès dans la continuité de la porte de la classe intérieure.

Les cours sont situées de part et d’autre de l’atrium. Chacune possède un préau couvert par les grandes toitures iconiques.


Réponse aux besoins et attentes de l’école

L’ensemble du programme proposé trouve une place dans l’organisation systémique du projet. Ainsi, au centre, à proximité de l’entrée, on trouvera les locaux des enseignants et de direction ainsi que les espaces polyvalents (réfectoire et espace d’activité physique). Sur la longueur des ailes, nous avons proposé une alternance régulière de locaux sanitaires et de groupes de classes. Sur les extrémités des ailes, sont disposés les locaux techniques et de rangement de matériel d’entretien (intérieur et extérieur).


Cette répartition des fonctions permet d’offrir une surveillance aux dortoirs depuis l’une des classes maternelle. Ainsi, on peut garder un oeil sur le dortoir sans devoir quitter la classe voisine. Il en va de même avec les toilettes situées entre les premières et deuxièmes maternelles. Cette disposition permet de mutualiser la surveillance des classes tout en répondant à une contrainte de proximité. La position des locaux techniques aux extrémités permet d’y accéder en dehors des horaires de l’école mais aussi durant l’occupation journalière sans qu’une quelconque intervention n’occasionne de désordre au niveau de l’école. La répartition linéaire offre une façade iconique et une longueur de toiture qui pourrait bénéficier de panneaux solaires sur toute sa longueur.


La proximité entre le local de direction et l’entrée permet une gestion et un contrôle des entrées et sorties de l’école.


La cour maternelle se situe à l’avant, en connexion avec les espaces d’expérimentation de plantations entretenus et cultivés par les enfants. La cour des primaires est située à l’arrière de l’école, en connexion avec les espaces de verger, dans lesquels certains cours peuvent aussi être donnés.

 

Nous imaginions des ruches pédagogiques situées dans ces espaces extérieurs ou dans le verger.


Le long couloir est ouvert sur les classes, il offre aussi une vue sur le jardin. Il devient lieu d’échange et lieu de discussion entre camarades. Lieu de lecture depuis lequel on voit dehors mais aussi dans les classes. Les lieux d’échanges extérieurs sont nombreux. L’atrium fortement ouvert sur la cour arrière offre des vues entre les enfants d’âges différents.


Développement durable et Qzen

Nous sommes spécialisés dans les techniques constructives écologiques et bio-sourcées. C’est donc avec une grande connaissance de ces méthodes constructives que nous proposons le présent projet.

La composition du projet est la plus performante thermiquement. Les murs ainsi que les toitures des ailes sont composés d’une isolation en paille comprimée dans un coffre pré-fabriqué en usine. Le bardage est composé de bois d’essences locales ou Européennes durcis afin d’en minimiser l’entretien et le vieillissement. La couverture de toiture des ailes est en tuile de grand format, ce qui permet de contenir le coût de construction et la facilité d’entretien. Si les essais de sols y sont favorables, les fondations seront en verre cellulaire concassé (émulsion de verre recyclé). Les murs de refends intérieurs seront recouverts d’argile naturelle. L’atrium sera composé d’une superstructure en lamellé-collé recouverte de panneaux de stratifié en bois. La couverture pré-isolée recevra une couche de 29cm de chaume (roseau) en finition extérieure. 


La paille : La paille est un matériau local, dont le bilan carbone est positif. Elle est très isolante et permet un bon déphasage thermique. C’est un matériau bon marché qui ne souffre pas de l’augmentation des prix observée actuellement. C’est le meilleur moyen d’isoler le plus écologiquement. Les problématiques liées à la paille sont de l’ordre hygrométrique et incendie, toutefois, notre expertise dans le domaine vous garantira une conception technique parfaite et durable. La plus vieille maison en paille recensée en France date de 1918, et la paille qu’on trouve dans ses murs a 100 ans!

Le chaume : Le chaume est un matériau historiquement beaucoup plus présent dans nos régions. Il est élégant et offre de nombreux avantages. D’une part, il affirme franchement l’idéologie écologique en se montrant sur le point culminant du bâtiment. D’autre part, Il s’intègre très bien dans le contexte bâti mais aussi campagnard, ce qui est exactement le cas de la parcelle sur laquelle l’école s’implante (située à la jonction entre le bâti et les champs). Un autre avantage du chaume est qu’il peut participer à l’isolation thermique du bâtiment lorsque le détail technique est conçu pour. Ainsi, le chaume joue le rôle d’étanchéité à l’eau mais aussi d’isolant. Avec 29cm de chaume, c’est autant d’isolant et d’épaisseur de bois d’économisé.

Le verre cellulaire concassé : Le verre cellulaire concassé est un matériau imputrescible et indestructible. Il est issu du recyclage de bouteilles en verre. La durée de vie de ce matériau est infinie. Malgré le fait qu’il nécessite plus d’énergie à sa fabrication que d’autres matériaux isolants, ce matériau est aisément réutilisable. En effet, puisqu’il n’est pas mélangé avec d’autres éléments (pas de colle, pas d’armatures,…), ce matériaux peut tout à fait être ramassé lors du démontage du bâtiment et déplacé sur un autre site de construction futur. De fait, une fois qu’il a été produit, il pourra être réutilisé dans plusieurs autres bâtiments. (Un peu comme les pierres taillées ou les briques)


L’argile : L’argile, ou plutôt l’enduit de terre crue (composé d’argile, de sable et de fibres) est un matériau rustique. Son application moderne solutionne bon nombre de problématiques liées à la santé des utilisateurs. L’argile absorbe les odeurs. L’argile absorbe les taches de graisses. L’argile est perspirant, c’est à dire qu’il laisse passer la vapeur d’eau mais est étanche à l’air. L’argile permet de réguler la teneur en eau de l’air intérieur et ainsi évite les airs trop humides ou trop secs, souvent à l’origine des maladies respiratoires et autres allergies. L’argile est lourd, il possède donc de l’inertie et permet ainsi de palier aux surchauffes en absorbant les pics de chaleur pour les restituer plus tard. En bref, l’argile est un élément de construction dont nous ne manquerons jamais et qui a toutes les vertus attendues d’un bon matériau de finition. N’oublions pas qu’il reçoit une couche de finition mélangée à des pigments qui permettent une multitude de choix de teintes naturelles allant du blanc au noir en passant par l’ensemble de la palette couleur.


Le bardage en bois : Le bardage en bois thermotraité permet d’utiliser des essences de bois moins nobles en leur faisant subir un traitement qui les rend imputrescibles. De ce fait, les bois deviennent plus résistants et durent plus longtemps. Ce traitement a en outre pour effet de pré-griser le bois et ainsi éviter les effets de coulures disgracieux.


Les toitures en pente et la gestion de l’eau : Les toitures en pente ainsi que les couvertures plates permettent de récupérer les eaux. Dans le projet, il sera prévu des citernes situées sous les jardins plantés à l’avant pour pouvoir subvenir aux besoins des sanitaires mais aussi des espaces verts. Les toitures en pentes orientées Est – Ouest  permettent en outre de les équiper avec des panneaux solaires offrant deux pics de production dans la journée plutôt qu’un seul à midi (au sud).


Cette répartition de la production aura plutôt tendance à couvrir les besoins en direct plutôt que de générer des achats-revente d’énergie sur le réseau. Malgré une moins grande production en une fois, les panneaux peuvent produire de quoi couvrir les besoins de l’école sur une partie de la matinée et une partie de l’après midi, au moment où cette énergie est directement consommée.


La rationalité dans la forme architecturale : La volumétrie du projet se veut globalement sobre tout en offrant en son centre une icône et une identité unique. Les ailes sont pensées de manière systémique afin que l’enfilade de pièces offre une constance dans les qualités spatiales. Ainsi la dernière classe ou la première bénéficient du même ensoleillement, des mêmes connexions à l’extérieur et des mêmes équipements. La linéarité du projet permet aussi de simplifier au maximum les passages de techniques spéciales et fluides. C’est au sein du meuble de rangement situé entre les classes et le couloir que passent les circuits électriques, les arrivées d’eau, les évacuations et la ventilation. Cet élément générateur d’espace et de convivialité devient aussi l’élément qui offre la qualité et la salubrité à l’école.

 

Ainsi l’ensemble du projet est une mise en harmonie de l’architecture, de la structure, des caractéristiques des matériaux, d’une adaptation à un contexte précis, qu’il soit financier ou spatial. En espérant que cette pré-esquisse vous séduise et vous donne envie de concevoir votre prochain lieu de vie en partenariat avec notre équipe.


localisation du projet : FRASNES-LEZ-BUISSENAL (BE)

année de réalisation : 2021

phase en cours : CONCOURS - ÉQUIPE NON RETENUE

budget : 5.000.000,00€

maitre de l'ouvrage : public

le projet

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